La réalisation d’une œuvre architecturale de qualité n’est jamais due au hasard. Elle résulte de la rencontre de deux volontés, celui du maître d’ouvrage (la personne pour laquelle l’œuvre en question sera construite, et qui saura déterminer avec précision ses exigences sur la commande donnée et les travaux à réaliser) et celui de l’architecte (aussi appelé le maître d’œuvre, dont le talent matérialisera les exigences préalablement établies par le maître d’ouvrage). Comme le souligne la loi du 12 juillet 1985 sur la maîtrise d’ouvrage public, une œuvre architecturale n’est pas une simple marchandise, elle est considérée comme une création d’intérêt général, car a un impact considérable sur le public. Etant donnée l’importance de la mission confiée au maître d’œuvre, l’architecte est considéré comme plus qu’un simple prestataire de service dont le choix relève d’un processus long et très technique.
Une prestation intellectuelle de qualité dans le but de satisfaire l’intérêt général
En règle générale, une collectivité publique fait appel à des architectes pour étudier et créer des établissements publics. Etant donné que la collectivité est considérée comme une personne morale de droit public, elle est soumise à une loi spéciale qui encadre les commandes publiques, celui des marchés publics. Par conséquent, pour effectuer des travaux de construction sur un espace donné, la collectivité est obligée de passer par le processus d’appel d’offres pour la construction en soi, mais doit également s’assurer de l’élaboration, du suivi et de la qualité des travaux. Pour cela, elle doit s’octroyer les services d’un architecte ou d’un maître d’œuvre. Les prestations d’un maître d’œuvre et d’un architecte ne diffèrent pas. Un architecte est toujours un maître d’œuvre, mais un maître d’œuvre n’est pas nécessairement architecte. Cependant, la loi impose que pour des constructions sur une surface de plus de 150 m², il est obligatoire de faire appel aux services d’un architecte. Celui-ci est considéré comme plus qualifié, car diplômé et inscrit à un ordre.
Bien choisir en fonction de la procédure appliquée
En matière de marché public, la transparence de la procédure et l’égalité des candidats sont des critères essentiels à respecter. En principe, la collectivité ne peut pas choisir au hasard et doit passer par le concours des candidats. Pour commencer, la collectivité publique devra déterminer ses besoins. Ces derniers seront inscrits dans un document appelé dossier d’appel d’offres. Une fois cette étape réalisée, il conviendra de choisir une procédure adaptée aux besoins déterminés. En matière de marché public, le choix de la procédure de passation dépend du seuil du marché. Ce seuil est revisité tous les deux ans. (Depuis le premier janvier 2018 elle est de 221 000 euros pour les marchés de fourniture et de service et de 5 548 000 pour les marchés de construction). Le marché de maîtrise d’œuvre étant essentiellement une prestation intellectuelle, c’est le premier seuil qui sera dès lors appliqué. Pour les marchés en dessous du seuil légal, la procédure utilisée est une procédure adaptée : la collectivité peut choisir l’architecte de son choix sans passer par le concours ou la publicité. Par contre, si le marché est supérieur au seuil légal, elle est obligée de passer par une procédure formalisée, c’est-à-dire un concours, sauf dans le cas de réhabilitation d’une construction existante, un ouvrage d’infrastructure, un ouvrage construit pour une recherche ou un marché sans mission de conception.
Choisir un bon architecte après un concours
Après avoir été sélectionnés par le jury du concours, les participants (qu’ils travaillent pour un cabinet d’architecture à Paris ou sont des architectes indépendants) doivent passer par une procédure organisée par le maître d’ouvrage, qui lui permettra de choisir le bon candidat. Pour cela, le maître d’ouvrage enverra un dossier de concours à chaque candidat dans lequel seront précisées les informations générales sur le marché, la date limite à laquelle il devra réceptionner les prestations, la liste des prestations que le maître d’œuvre devra fournir, son prix… Le dossier de concours sera ensuite remis au jury qui proposera un classement en fonction des critères qui ont été déterminés par l’avis du concours et dressera par la suite un procès-verbal. Celui-ci sera envoyé au maître d’ouvrage qui choisira ensuite parmi les lauréats. Dans cette procédure, la collectivité n’a pas véritablement le choix et devra choisir l’offre la plus conforme au dossier d’appel d’offres pour respecter le principe d’égalité des candidats.
Quels sont les critères de choix déterminants dans une procédure plus libre ?
Un bon architecte à Paris ou ailleurs doit savoir identifier les différentes attentes de son client et présenter ses anciennes réalisations à travers un portfolio. Un architecte qui a déjà fait ses preuves est bien plus performant qu’un débutant en la matière. Dans une procédure adaptée, la collectivité pourra bien plus comparer les offres et choisir celle qui lui convient le plus sans avoir à se conformer à l’avis d’un jury. Elle pourra lui demander un devis, vérifier si ce dernier avait respecté les délais de réalisation dans ses anciens travaux et pourra également lui demander de réaliser un rapport de confiance.
De plus, un bon architecte est toujours celui qui se trouve près de chez soi. En étant à proximité, il pourra mieux suivre les travaux sur le chantier et vérifier si les travaux réalisés correspondent véritablement à ses croquis et à ses tracés, et pourra en même temps plus communiquer avec le maître d’œuvre. Mis à part la construction, il pourra également mieux vérifier les matériaux fournis pour les travaux, le respect du délai par les constructeurs, car n’oublions pas que dans un marché de maîtrise d’œuvre, l’architecte ne se contente pas uniquement de « vendre » son savoir, mais se charge également d’accompagner les constructeurs pour générer plus de valeur sur le patrimoine en question.
Pour bien choisir un architecte pour un projet de construction à Paris, il faut également se baser sur les garanties qu’il offre. Un bon architecte fait partie d’un cabinet d’architecture comme Levingthuit-architectes.com exerçant sur Paris, est assuré, et inscrit à l’ordre des architectes. En principe, un architecte professionnel offre trois types de garanties à ses clients. Premièrement la garantie de parfait achèvement des travaux selon les prescriptions du cahier des charges. Cette garantie couvre toutes les malfaçons pouvant être constatées dans les travaux, elles sont consignées sur un procès-verbal et pourra être utilisée contre l’architecte si des vices sont constatés dans la construction. Ensuite, il y également ce que l’on appelle la garantie biennale (2 ans) qui assure le bon fonctionnement de tous les équipements du bâtiment. Enfin, un bon architecte assure son travail pour les années à venir avec ce que l’on appelle communément la garantie décennale qui permet de couvrir toutes les réparations des vices pouvant affecter les travaux considérés comme de gros œuvres pendant 10 ans.